Péronne

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La Porte de Bretagne
En tant que ville frontière entre la France, l'Artois et la Flandre espagnole, Péronne fut pendant des siècles une ville entièrement fortifiée.  On ne pouvait y accéder que par une porte protégée par un pont-levis. La ville bénéficiait d'un second rempart naturel: les étangs et les marais. La Porte de Bretagne fut construite au XVIIème siècle pour permettre de restaurer la Porte Saint Sauveur sans pour autant perturber la circulation. Parmi l'ensemble des portes de la ville, seule la Porte de Bretagne existe encore aujourd'hui. Les Monuments Historiques financèrent sa restauration après les dommages qu'elle subit durant la Première Guerre Mondiale si bien qu'elle présente aujourd'hui l'aspect qu'elle avait au XVIIème siècle.

 

 
 
 
 
Projet de valorisation du site de Mont Saint Quentin
Le 31 août et le 1er septembre 1918, d'importants combats se sont déroulés au Mont Saint Quentin. Les Forces armées impériales australiennes (AIF) prennent le Mont Saint Quentin et Péronne aux allemands en septembre 1918. Ce site de combats n'a encore jamais été mis à jour. D'importants restes de tranchées ont été découverts en 2008. Le travail des archéologues a commencé en août 2011 et la mise en valeur du site auprès du grand public est prévue pour le courant de l'année 2013, la veille du centenaire de la Grande Guerre.
 

Le château de Péronne... avant de devenir l'Historial de la Grande Guerre

Au tout début du XIIIème siècle, le roi Philippe Auguste commande la construction de l'actuel château de Péronne. L'ancienne ville de Péronne s'était auparavant développée autour de l'ancienne forteresse (de l'époque mérovingienne). La partie visible aujourd'hui correspond au front sud-ouest du château, resté quasiment dans son aspect médiéval. En 1468, un épisode singulier se déroula dans ce château (voir ci contre).

 
 
 
 
Le secteur de Péronne dans la Grande Guerre : les traces dans la littérature
Situé à 7 km au nord de Péronne, le village de Bouchavesnes a été détruit en totalité durant le conflit. C'est dans les tranchées de premières lignes apppelées Bingo Crépuscule, à Bouchavesnes, que le romancier Sébastien Japrisot situe l'action de son roman Un long dimanche de fiançailles. La reconstruction de la commune de Bouchavesnes a été financée par un riche donateur norvégien, originaire de Bergen, ville située au Sud-Ouest de la Norvège. C'est pour cette raison qu'un jumelage a été établi entre les deux villes et que la commune du canton peronnais a pris le nom en 1920 de Bouchavesnes Bergen.
Né en 1887 en Suisse, Blaise Cendrars, de son nom de naissance Frédéric Sauser, écrivain de renom, s’est engagé dans la légion étrangère au début de la première guerre mondiale. Son régiment s’installe sur le front de Somme, à Frise (12 km à l'ouest de Péronne) à l’automne 1914. Cendrars y restera jusqu’en avril 1915. Son roman La main coupée (édité en 1946) dont le titre fait référence à la mutilation qu'il a dut subir après avoir été blessé (en septembre 1915), fait suivre l’avancée du conflit à travers les différents portraits qu'il fait de ses propres camarades, pour la plupart tués au combat.

 

 
 
 
 
 
Octobre 1468 : l'entrevue de Péronne
Dans le courant de l'année 1468, Louis XI souhaite organiser une entrevue avec le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Le premier rêve de réduire à néant l'alliance anglo-bourguignonne et d'éviter à tout prix la résurgence de la Ligue de Bien Public, et le second fomente secrètement la création d'un état bourguignon indépendant;  ce dernier étant pourtant vassal du roi. L'entrevue a lieu en possession bourguignonne : dans le château de Péronne. Après trois jours de négociations tendues, le traité de paix est prêt à être signé. C'est à ce moment précis que Charles Le Téméraire apprend le soulèvement de la ville de Liège, rébellion encouragée... par la roi de France. Sa réaction est radicale : pris de colère, il fait fermer les portes de son château, faisant ainsi de Louis XI son prisonnier. Le roi, captif de son vassal, est humilié et sent  même sa vie menacée. Cette situation dure deux jours, au terme desquels il accepte de signer le traité de Péronne (revu en faveur du duc) et de partir avec le duc mater la rébellion de Liège !