Amiens

accueil-mobilité : service gratuit offert à ceux qui vivent une mobilité professionnelle

 
 
 
 
Le Stade de la Licorne
Inauguré le 24 Juillet 1999, à l’occasion de la finale du Trophée des Champions, qui opposa Nantes aux Girondins de Bordeaux, le stade de la Licorne est un édifice sportif qui offre d'excellentes conditions de jeu, d’entraînement et d’accueil du public. Ses couvertures concaves, orientées vers le centre du stade et transparentes (elles laissent passer la lumière et la vue vers ciel) font désormais partie intégrante du paysage urbain de la ville.

 

 
 
 
 
XIXème siècle: profonds changements pour la ville
Au XIXème siècle, Amiens a toujours son image de ville drapière : le secteur de l'industrie textile emploie alors le tiers de la population active. L'augmentation de la population largement due à l'immigration de ruraux rend la situation du logement préoccupante particulièrement ds le quartier Saint Leu. C'est entre 1809 et 1825 que furent détruits les anciens remparts pour permettre l'urbanisation par la bourgeoisie et l'aristocratie des faubourgs sud : Henriville et le Faubourg de Noyon. C'est seulement à la fin du XIXème siècle que la mise en vente de terrains par l'armée permit l'urbanisation vers le nord : le Faubourg Saint Pierre.
Par ailleurs, Amiens est relié au réseau ferroviaire au milieu du XIXème siècle : les trains de Paris arrivent par la Gare du Nord construite en 1847. La ligne de chemin de fer est construite dans les fossés qui bordaient les remparts détruits vingt ans auparavant.
La ville se dote sous le Second Empire et la Troisième République d'infrastructures dignes d'une grande ville de province : un musée et un cirque. Le "Musée Napoléon", érigé sur ordre de l'Empereur Napoléon III est inauguré en 1867. Il prend le nom de "Musée de Picardie" en 1875 et est actuellement l'objet d'un programme de rénovation important. il réouvrira ses portes en 2019. Parallèlement, un premier cirque en bois est construit en 1874. Le cirque en dur doté d'une impressionnante charpente métallique vit finalement le jour malgré son coût colossal en 1889 (ce projet a été largement soutenu par Jules Verne, membre du conseil municipal et par le maire de l'époque : Frédéric Petit). Depuis 2003, l'édifice abrite le Pôle National des Arts du Cirque.

 

 
 
 
 
Samarobriva
Samarobriva est lieu-dit cité pour la première fois par Jules César dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules en 54 avant Jésus Christ. Jules Cesar, en effet y installa ses quartiers d'hiver au retour d'une expédition en Bretagne insulaire Il s'agit, à cette époque, d'un simple lieu de franchissement (Briva) de la Somme (Samara). Quelques années plus tard, une véritable ville gallo romaine se développe à cet endroit qui deviendra au 1er siècle de notre ère la deuxième ville de la Gaule Belgique par son étendue (200 ha) après Reims. Elle est traversée en diagonale par la Via Aggripa* : le tracé des actuelles rues Saint Leu, des Otages et Saint Fuscien. A la fin du IIIème siècle, elle est la cité d'une peuplade celte: les Ambiens, ce qui donnera par la suite le nom moderne d'Amiens.
* le général Aggripa a crée au Ier siècle avant Jésus Christ un réseau de routes reliant les principales villes de Gaule.
 

Patrimoine d'hier et de demain

ou comment l'histoire d'Amiens se laisse conter à travers son paysage urbain

 
 
 
 
Une ellipse rouge, à l'entrée ouest de la ville
L'idée de doter Amiens d'une salle de spectacle en offrant aux artistes un équipement d'une grande qualité et devenir ainsi un pôle d'attraction culturel et économique pour l'ensemble de la Picardie est retenue en 2006. C'est Massimiliano Fuskas, architecte italo-japonais, qui est en charge de concevoir un Zénith pour Amiens. L'orientation architecturale retenue a été celle d'une ellipse rouge. Les ellipses de l'ossature métallique extérieure donnent davantage de légèreté pour un volume monumental. La structure arrondie, qui recouverte d'une toile PVC écarlate, peut accueillir jusqu'à 5 700 spectateurs (et 4 334 pour un public complètement assis). Le Zénith Amiens Métropole a été inauguré en septembre 2008.
 
 
 
 
Un hôtel particulier comme témoin de réussite sociale
Le 11 juillet 1906, à l'église Saint Martin à Amiens a lieu le mariage de Marie-Louise Vagniez et André Bouctot, chacun issus de deux grandes familles de notables de la IIIème République. Les jeunes mariés, des amateurs d'art désireux de marquer leur notoriété, font appel à l'architecte Louis Duthoit dès 1907 pour leur construire une demeure préstigieuse. La construction s'étend de 1908 à 1912 (son frère, Adrien est associé au projet). Construction néo-gothique faite de briques jaunes et de pierres blanches aux toitures d'ardoises particulièrement élevées, l'Hôtel Bouctot-Vagniez est un remarquable témoignage de l’Art nouveau (association matériaux nobles (bois, pierre, marbre) / matériaux modernes (verre et fer forgé), large place aux lignes courbes et représentations réalistes ou stylisées de la nature). Il  est classé monument historique depuis 1994.
 
 
 
 
Un régime communal...
En 1113, les bourgeois d'Amiens s'élèvent contre le pouvoir tyrannique d'Enguerrand de Boves, comte d'Amiens. Cette lutte dura quatre années et fut sanglante. Avec l'appui armé de Louis VI le Gros et l'appui spirituel de l'évêque Saint Geoffroy, c'est la commune qui triompha en 1117, date à laquelle la ville obtint du roi une charte des libertés communales ainsi que le droit de construire un beffroi. Le château comtal (forteresse érigée sur l'ancien théâtre gallo-romain) fut alors détruit et, à cet emplacement, la tour du beffroi sortit de terre, abritant la cloche communale.
 
… qui apportera à Amiens sécurité et prospérité ...
S'en suit au XIIIème siècle une période de stabilité. La milice communale assurant la sécurité, bourgeoisie et clergé souhaitent bien profiter de la croissance retrouvée. Amiens est devenue une grande place marchande de la région (ville drapière au même titre que Lille ou Bruges) notamment grâce au commerce de la waide (ci contre : "les marchands de waide", iconographie sur le côté sud de la Cathédrale d'Amiens). La waide est le nom picard de la guède, une plante à fleurs jaunes dont seules les feuilles ont des propriétés colorantes. Une fois broyées, les feuilles forment une pâte qui compactée puis séchée peut être utilisée pour teindre le textile en bleu. Amiens, en développant largement la culture et le commerce de la waide devient au XIIIème siècle: le pays de l'or bleu. Depuis le XIème siècle, un quartier industriel textile se développait vers le nord : le quartier Saint Leu. Les bras de la Somme et de l'Avre, au débit régulier y permirent l'installation d'une vingtaine de moulins principalement rue Saint Leu. De ces nombreux moulins qui activaient les manufactures, ne subsiste aujourd'hui le Moulin Passe Avant.
 
... et une Cathédrale classée aujourd'hui au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
A l'occasion de l'arrivée des reliques de Saint Jean Baptiste dans le diocèse d'Amiens* (au retour de la quatrième croisade) et, dans un contexte économique propice, l'évêque Evrard de Fouilloy et le Chapitre lancèrent le chantier de la Cathédrale (à l'emplacement d'un édifice plus ancien). Le chantier commença en 1221 et le gros œuvre fut achevé en 1288: une construction fulgurante pour l'époque! C'est la plus vaste des cathédrales gothiques classiques du XIIIème siècle.
* le "chef" de Saint Jean Baptiste est actuellement toujours exposé dans le déambulatoire de la Cathédrale, côté nord.

 

 
 
 
 
 
La métamorphose urbaine de la citadelle
La citadelle est aujourd'hui devenue un chantier d'insertion visant la création d'un nouvel espace urbain qui présentera une succession de places, de cheminements de tailles et d’ambiances paysagères variées. Le chantier d'insertion s'inscrit dans un contexte de redéploiement universitaire : d'ici à 2018 le site de la citadelle accueillera 8 000 étudiants.
Vue nord-sud depuis la promenade haute
©Renzo Piano Building Workshop
Phase 1 ; 2007 - 2013
  • Unités de formation et de recherche de Lettres, d’Histoire Géographie et de Langues, Institut Universitaire de Formation des Maîtres
  • Une maison des langues
  • Une maison de la recherche
  • Une bibliothèque universitaire
  • Cinq amphithéâtres
  • Un gymnase
  • Une brasserie universitaire

 

  Phase 2 ; 2013 - 2020

  • Unités de formation et de recherche de Philosophie et de Sciences Humaines et Sociales
  • Une maison de la recherche
  • Différents espaces de vie universitaire (restaurant, cafétérias, locaux étudiants, salles de répétition musique et théâtre…)
  • Une bibliothèque universitaire

 

 
 
 
 
Auguste Perret construit le 1er grand gratte-ciel d'Europe
Les incendies et les bombardements de 1940 ont détruit le centre ville à 60%. Pierre Dufau, qui est en charge de la reconstruction générale du centre ville, fait appel à Auguste Perret pour l'espace de la gare: il décide d'y construire une tour. Après sept années d'études et la pose de la première pierre en 1950, le 30ème étage est atteint en 1952. C'est seulement en 1959 (après sept années d'abandon) qu'elle est acquise par une société privée et aménagée en appartements et bureaux. Haute de 104 mètres, elle est inaugurée en 1960 et alors considérée comme le plus haut building d'Europe. En 2005, Thierry Van de Wyngaert crée un sablier de verre au sommet de cette tour: elle égrène les heures au moyen d'une animation lumineuse colorée. De plus, une lumière inédite anime la tour la nuit.
 
 
 
 
1597: le siège d'Amiens
Dans la nuit du 10 au 11 mars 1597, des soldats Espagnols déguisés en paysans se rendant au marché s'emparèrent de la ville. Henri IV réagit avec rapidité et détermination : 4 000 fantassins et 700 cavaliers investirent Amiens du côté nord afin de couper tout convoi provenant de l'Artois et de Doullens dont les espagnols étaient maîtres. Le souverain confia alors à l'ingénieur Errard de Bar-le-Duc le soin de reprendre la ville, ce qu'il fit en six mois (le gouverneur espagnol capitula le 25 septembre 1597). A la suite de cet épisode, Henri IV, qui avait accordé à la ville le privilège d'assurer seule sa défense face au risque espagnol, brisa la constitution municipale, imposa une garnison et, surtout, demanda à Errard de Bar-le-Duc, l'inspirateur de Vauban de construire une citadelle. Pour créer ce pentagone régulier à cinq branches, les habitations du quartier Saint-Sulpice furent rasées, y compris une église, et la population déplacée à Saint-Leu.